| | [Adel]C'est triste et merveilleux... | |
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Ise Ishikawa Maudite par le Chien ; Malédiction d'Adel
Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 14/01/2007
| Sujet: [Adel]C'est triste et merveilleux... Sam 20 Jan - 20:58 | |
| Ise avait longtemps hésitée avant de pousser cette porte. Sa chambre. Sa chambre ? Vraiment… Elle savait qu’en ouvrant cette porte, elle oubliait. Elle oubliait toute cette vie d’avant, toute cette vie fichue en l’air, par des doutes et des incertitudes. Elle avait alors fermé les yeux. N’était-ce pas encore ce qu’elle avait en elle, à ce moment précis ? Des doutes, des incertitudes ?! Elle s’était violement redressé et avait ouvert la porte, rentrant sans plus de réflexion dans la pièce et claquant violement la porte, le cœur battant. Personne à part elle ne se doutait seulement de ce qu’avaient signifié ces gestes pour la suite de sa vie. Sans doute qualifiait-on ça de « nouveau départ ». Oui, c’était sans doute cela que l’on appelait ainsi, un reniement « d’avant ». Une acceptation de « maintenant ». Pourtant, elle savait que jamais elle ne pourrait entièrement effacer sa vie passé, parce qu’elle savait pertinemment que le nom d’Adel ne pourrait pas se laisser oublier. Inconsciemment comme consciemment, elle se refuserait toujours à l’oublier, parce qu’on n’oubliait pas celui qui avait été fait pour vous. Ce dont elle était certaine.
Elle n’avait même pas pris la peine de ranger sa valise. Elle l’avait simplement ouverte, et pris une petite serviette blanche. Elle l’avait laissé sur le lit, sa voisine de chambre n’était pas encore arrivée, elle aurait bien le temps de tout ranger avant son arrivée. Et puis, même dans le cas contraire, au fond, elle s’en fichait. Ise avait remarqué en arrivant la présence d’un onsen. Et elle avait su qu’elle avait bien besoin de repos et de calme. De plus, elle avait toujours aimé ces endroits. Avec humour, elle avait souvent trouvé ces endroits particulièrement érotiques, bien qu’aujourd’hui, ce ne soit pas ce trait qui l’attirait particulièrement. Dans le couloir qui la menait à la pièce désirée, elle continuait de songer. Elle se disait qu’un jour ou l’autre, il faudrait bien qu’elle cesse de penser à lui sans arrêt. Mais elle ignorait vraiment de quelle manière elle réussirait pareille chose. La tête basse, s’était comme si elle s’était avouée vaincu. Ise avait continué de son pas nonchalant son chemin jusqu’au onsen, qu’elle avait trouvé sans réelle difficulté.
Elle s’était lentement dénudée, toujours des centaines de pensées en tête. Elle avait posée ses vêtements là où elle l’avait pu, ne faisant qu’à peine attention à ce qu’elle faisait. A peine avait-elle aperçu l’eau fumante, qu’elle avait été pris d’une irrésistible envie d’y plonger son corps aussi fatiguée qu’elle-même. Il avait bien souffert lui aussi, elle avait maigri, bien de trop sans doute, ce qui ne gâchait que peu sa beauté originelle, sans la préserver toutefois. Elle les reprendrait sans doute, lorsqu’elle aurait le temps. Lorsqu’elle l’aurait un tant soit peu oublié. Elle n’avait même pas pris la peine de nouer sa serviette autour de ses hanches, et était déjà entrée dans le bain. Sa chaleur lui avait offert un certain réconfort, et elle avait soupiré de contentement, ce qui la changeait singulièrement. Les yeux clos, elle promenait doucement ses mains le long de son corps, et bien trop souvent elle songeait que ce n’était pas les siennes. Elle cessa soudain, en poussant un léger gémissement. Elle se faisait du mal, tellement de mal. Et se racontait tant et tant de mensonges. Elle ne l’oublierait pas, jamais elle ne pourrait. Et si elle ne pouvait le revoir, elle en mourrait. Oui, c’était une évidence, elle en mourrait… | |
| | | Adel Kotchanöv Directeur [ CQOM ] Malédiction envers Ise
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| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Sam 20 Jan - 21:30 | |
| Ses lèvres laissèrent un soupir rauque s'échapper. Cela devait faire quatre heures qu'il marinait dans l'eau brûlante du onsen. Et pourtant...Il n'arrivait pas à en sortir. Cette chaleur le persuadait de son existence, et cela le comblait. L'eau mêlée à sa sueur, ces gouttes qui glissaient le long de son torse et de ses bras si bien déssinés, cette vapeur qui l'entourait. Tout çà le persuadait d'être bel et bien en vie. Faute de preuve, pénètrant en début de matinée dans la pièce, il s'était cogné le genou droit contre la cloison en toile de riz à la japonaise. Il s'était éraflé la peau, avait lancé un juron, puis l'avait oubliée. Enfin, c'était tout de même son premier jour de calme depuis qu'il avait ouvert ce fichu pensionnat. Il n'allait pas le laisser gâcher par n'importe quoi. Son corps délicat glissa un peu plus dans l'eau, son esprit avec. Celui-ci s'assoupit légèremment, et alors qu'il pénètrait dans un sommeil intense, un pas nonchalant se fit entendre à l'extèrieur. Il n'ouvrit pas un oeil, et continua plutôt de tenter le sommeil.
Ses pupilles ne se dévoilèrent pas à l'évocation presque silencieuse de la chute des tissus sur le sol. Son regard ne glissa pas vers le corps manifestement féminin lorsque celui-ci s'avança vers l'eau, à quelque centimètres d'Adel. Ses yeux tout aussi foncés que sa chevelure ne s'entrouvrirent pas lorsque la jeune femme poussa un soupir de contentement que le jeune homme jugea bien impoli. Ne l'avait-elle réellement pas vu ? Tant mieux, il resterait tranquille et elle finirait bien par partir. Solitude, paix et repos. La devise du garçon. Qu'on lui foute un peu la paix, bon sang ! On n'avait pas cessé de lui rabâcher cette foutue histoire de Maudits depuis qu'il avait...Ise. Un léger gémissement qu'il aurait reconnu parmis mille. Ce petit soupir mêlé à un léger cri sensuel et excitant qui traversait les lèvres roses de la jeune femme. Il s'en souvenait parfaitement. C'était comme si il avait les yeux ouverts. Chose qu'il ne tarda pas à faire, doucement. La surprise ne l'effleura même pas : Il fallait bien qu'elle soit ici, compte tenu du fait qu'il l'avait maudite. Mais elle ne devait rien savoir, du moins, pas pour l'instant.
Mais à quoi pensait-il ? Ise était là. Devant lui. Il devrait-être pétrifié ! Pourtant...Il se contenta de toussoter légèremment, comme par le passé. Avant qu'elle ne se rende compte de sa bourde, il se permit de la détailler minutieusement. Ses cheveux étaient toujours aussi soyeux et légers. Son nez toujours aussi aquilin et fin. Son cou...Elle avait beaucoup maigrit. Ne mangeait-elle pas correctement ? Le visage d'Adel se crispa à cette idée. Elle ne portait pas de serviette, grâce à quoi le jeune homme pu entrapercevoir cette partie si intime de la jeune fille qu'il avait pourtant bien connue, rendue légèremment trouble par la brume et par l'eau. Ses cuisses s'étaient véritablement affinées, déjà qu'elles n'étaient vraiment pas enveloppées à l'époque...Il faudrait qu'il la pousse à manger. Si elle daignait lui parler ici. Il poussa un léger soupir de résignation, à la suite duquel il attrapa la serviette de la jeune fille, vers qui il la glissa doucement, le regard légèremment hautain, comme avant.
- Tiens.
Sa voix était toujours aussi profonde et virile. Sa pomme d'Adam s'était dréssée à la suite de ces paroles, et ses lèvres s'étaient détâchées l'une de l'autre, sensuellement. | |
| | | Ise Ishikawa Maudite par le Chien ; Malédiction d'Adel
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| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Sam 20 Jan - 22:09 | |
| Une sorte de torpeur. C’était comme si, finalement, plus rien ne la touchait. Oui, sans doute était-ce cela qu’elle ressentait. Depuis quand avait-elle vraiment eut mal, autre que moralement ?! Non. Non, elle ne s’en souvenait pas. Elle avala avec difficulté sa salive, ses yeux couverts par ses longs cils, reflétaient quelques détresses et beaucoup trop de questions. Elle toussota doucement, une sorte de retour à la réalité sans doute. Elle leva doucement la tête, soupirant de nouveau, respirant lentement. Sa poitrine se soulevait doucement aux rythmes de son souffle. Souffle qui s’éteint subitement, pendant une infime seconde. Etait-il vraiment si… maigre ?! Sa main venait de rencontrer une côte, et cette sensation la fit frissonner, la chaleur du bain ne lui fit soudain plus aucun effet. Peut-être était-elle déjà en train de se laisser partir. Et à cette seule idée, elle retint un cri d’horreur. Non. Non, elle ne voulait pas. Non…
Elle sursauta violement. Un tissu blanc venait d’apparaître devant son champ de vision. Son regard trouble, reconnu finalement sa serviette, qu’elle prit mécaniquement. Elle se releva lentement, sans plus un mot et l’enroula gracieusement à la hauteur de ses seins, qu’elle dissimulait en grande partie, tout en dévoilant une grande partie de ses cuisses. Elle eut soudain honte de sa nudité. Elle ne pouvait avoir tant maigrie. Elle cessa soudain tout mouvement. Une voix. Cette voix. Elle tourna la tête, et la baissa vers celui qui s’était adressé à elle. Ses yeux ne trahirent aucun sentiment, mais ce fut comme si son cœur avait chuté, emmenant avec lui tout ce dont elle avait de raisons. Elle cligna une fois, puis deux des paupières, mais il ne disparut pas. Son regard était sur elle, et ce fut comme le jour où elle avait forcé leur rencontre. Elle ne put détourner son visage de ces yeux si longtemps désirés.
« Adel… »
Sa voix était étonnamment claire et assurée, comparé au chaos qui régnait dans ses pensées. Ce qui lui restait de raison avait pris le dessus, pour l’empêcher de s’effondrer devant lui. Lui qu’elle avait si ardemment désiré, et devant qui elle se tenait à présent, aussi indécise que sûre d’elle-même. Un bordel immense dans sa tête. Elle eut soudain le réflexe de resserrer autour d’elle sa serviette, geste de pudeur insensé lorsque l’on sait ce qu’il avait été pour elle. Depuis combien de temps était-il là, à l’observer ? Mais ces questions lui parurent tellement futiles subitement, puisqu’il était là, devant elle. Inutile de se demander pourquoi. Elle crevait d’envie de se jeter dans ses bras, comme autrefois. Il n’avait tellement pas changé. Le regard qu’il jetait sur elle, était toujours le même. Impossible de deviner ce qu’il pensait. Et cela, pour la première fois, l’inquiétait. Ses cheveux noirs, aussi noirs que ses yeux, lui donnait toujours cette envie d’y plonger ses mains, et elle se prit d’une folle envie de sentir le creux de son cou contre sa joue. Mais ce dont elle voulait le plus sur elle, c’était ses mains…
Elle toussota de nouveau, et se rassit lentement, n’ôtant cette fois-ci sa serviette. Elle baissa la tête, les yeux à demi-clos. Elle ne savait pas ce qu’elle devait lui dire, encore moins si c’était à elle de parler. Ise ne voulait pas que ces mots paraissent banals, elle voulait le toucher, profondément. Elle voulait l’attirer à elle. Elle voulait qu’il revienne, elle voulait revenir à lui. Elle le vouait. Elle releva lentement la tête, et la tourna vers lui. Son regard brillant d’une farouche certitude ainsi que de sa malice habituelle, et subitement retrouvée. Elle se mordillait légèrement la lèvre inférieure, comme elle avait si souvent pris l’habitude de le faire. Mais elle ne savait toujours pas ce qu’elle devait lui dire. Sa bouche s’entrouvrit doucement, alors qu’elle cherchait encore des mots, mais elle prit le temps d’y mettre quelques sensualités.
« Adel… »
Fut tout ce qu’elle put prononcer. | |
| | | Adel Kotchanöv Directeur [ CQOM ] Malédiction envers Ise
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| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Sam 20 Jan - 22:35 | |
| Elle continuait à se toucher, avant de sursauter violement. Il ne pouvait s'empêcher de la regarder. Ise. Ise...Toujours ces mêmes expressions. Son visage se tourna en sa direction, et elle cligna plusieurs fois des yeux. Ils ne trahissaient aucun sentiments, et pourtant, Adel y lisait comme dans un livre ouvert.
« Adel… »
Clairement prononcé, elle semblait pourtant ammenée à faire le tri de ses pensées. Il n'avait jamais aussi bien ressentit les émotions d'une femme autre que Ise. C'était très curieux, mais au fond...Il la conaissait simplement par coeur. Elle ressera légèremment sa serviette, geste qu'il cru inutile, sâchant se rappeler les yeux fermés de chaques courbes de son corps, même ammaigrit. Ise resta ainsi, un long moment, plongée dans ses pensées qui semblaient tortueuses. Adel avait continué un instant à détailler son visage, avant de s'en détourner, chose qui aurait pu la blesser, n'ayant plus besoin de l'avoir en face de lui pour parvenir à s'en souvenir. Le jeune homme regardait maintenant l'eau trouble, qui s'agitat lorsque son interlocutrice toussota, avant de se rassoir, n'ôtant cette fois-ci plus sa serviette. Cruel, il la laissa chercher des mots, ce qu'il jugeait passablement inutile, préfèrant sentir le mollet de la jeune fille frôlant légèremment le sien.
« Adel… »
A ces mots, son regard se releva vers elle, retrouvant enfin ses traits réels. Sa bouche entrouverte, et ses paroles prononcées si sensuellement. Que cherchait-elle à faire ? Elle l'avait dit d'elle-même : C'était terminé. Mais Adel cherchait trop loin, son immagination l'emportait. Alors il chuchota doucement.
- Ise.
Simple et net. Ses yeux dérivèrent autour de ses épaules dénudées, qu'il caressa involontairement du regard. Pourquoi avait-elle tant maigrit ? C'était clair, maintenant : Il allait s'occuper d'elle. Quand il pensait que pour l'oublier, il s'était lancé dans l'endurance, ainsi que dans divers sport réclamant une condition physique parfaite. Maintenant, son corps, musclé et merveilleusement bien dessiné, était bien plus agréable à regarder qu'à l'époque. Dieu, pourquoi lui infliger telle épreuve ? Sans le vouloir, il lâcha un petit soupir, sans avoir l'air de vouloir prendre part à la 'conversation'. Ses pensées se voulaient ironiques et méprisantes. Pourtant il n'en menait pas large, légèremment éxcité par la redécouverte du corps d'Ise, sa serviette câchait bien des choses...
Ses yeux se clorent à demi, avant de rejoindre ceux de la jeune fille. Adel passa sa main sur son visage, doucement, avant de lâcher délicatemment, tout en se relevant - nouant bien la serviette autour de ses hanches.
- J'ai froid. | |
| | | Ise Ishikawa Maudite par le Chien ; Malédiction d'Adel
Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 14/01/2007
| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Dim 21 Jan - 17:15 | |
| Rien que le fait de l’entendre prononcer son nom lui fit battre le cœur davantage, bien qu’elle fut certaine qu’il ne le pouvait pas, au risque d’exploser. Dans sa tête, c’était sans doute pire qu’un soir d’orage. Des centaines de flashs lui revenait soudain, et un bourdonnement sourd lui emplissait les oreilles. Et tout cela, rien qu’au son de sa voix. Elle se sentait fautive, affreusement fautive. Mais elle en ignorait la raison, pourtant… Elle baissa la tête. Elle lui avait dit. Elle lui avait dit que c’était terminé. Mais, même à ce moment précis, elle savait que tout cela ne l’était pas. Elle s’était bien trop éprise de lui pour s’en détacher par deux mots et une cédille. Elle avait été idiote, elle le savait. Mais, elle avait été également blessée par l’apparente indifférence d’Adel lorsque ces mots étaient sortis de sa bouche. Elle semblait avoir eu plus de mal à les prononcer que le jeune homme à les entendre. Elle serra un instant les poings, la tête toujours basse.
Parce que si elle s’en voulait tant, si elle se sentait si idiote, c’était sans doute plus parce qu’elle savait qu’il parviendrait toujours à la faire se sentir fautive. Et qu’elle s’y plierait, de toute façon. Avait-elle jamais eu un quelconque pouvoir sur lui ?? Et l’avait-elle jamais souhaité ?? Elle releva la tête au moment même où il se relevait, il avait froid. Elle frissonna. Seulement pour elle, ce n’était pas de froid. Sa voix de basse l’avait toujours fait vibrer, au tréfonds d’elle-même. Cette voix qu’elle aimait tant à entendre, mélangé à ces yeux qui l’attirait tant, ne pouvait qu’avoir un effet particulièrement excitant sur son corps. Elle se mordillait frénétiquement la lèvre inférieure, une nouvelle fois. Et de plus, elle se trouvait maintenant dans une situation bien plus délicate encore.
Il se tenait debout, encore. Et elle, devait-elle se lever à son tour ?? Cela lui parut, pendant un moment, une question affreusement inutile. Pourtant, elle sentait que chacun de leurs gestes avaient leur sens propres en cet instant. Mais ses pensées se mélangeait, l’empêchant de résonner avec calme et précisons, aussi décida t’elle d’y aller à l’instinct. Et puis, mince… il était là, devant elle. Adel. Elle avait pleuré des jours entiers après lui, elle avait murmuré son nom des centaines et des centaines de fois, en passant des nuits blanches. Elle s’était farcie la tête de chansons d’amour, l’aimant toujours plus de minutes en minutes, alors que lui s’éloignait toujours plus. Elle se releva subitement. Il y avait bien longtemps qu’elle aussi n’avait plus si chaud. Et la rougeur de ses joues n’avait plus rien à voir avec la température du bain. Elle resserra autour de son corps frêle la serviette, et s’en voulut de l’avoir prise si courte. Elle n’était pas décharnée, mais elle avait perdu ses quelques rondeurs, qui lui donnait presque tout son charme. Ses hanches et sa poitrine étaient toujours aussi bien proportionnées, mais n’avait plus le même impact sur le premier regard. Et elle se sentait confuse, qu’Adel puisse la voir ainsi.
Ise repoussa une mèche noire derrière son oreille, qui revint aussitôt se repositionné sur sa joue. Elle se mordait toujours la lèvre, et cessa bien vite. Elle savait qu’elle sentirait bientôt le goût du sang si elle n’arrêtait pas bientôt. C’est seulement là, qu’elle se rendit compte qu’elle n’était aucunement nerveuse. Non, elle était même étrangement calme. Pourtant, ses mains tremblaient légèrement. La chair de poule couvrit ses bras, et elle s’aperçut qu’elle avait réellement froid. Très froid. Et releva la tête, fixant son regard sur le jeune homme près d’elle. Elle resta un moment mette et immobile devant lui. Son regard s’attardât sur ses mains, et sur le torse contre lequel elle s’était si souvent blottie. Elle aurait voulue s’y réfugier, gagner un peu de chaleur entre ces bras qu’elle chérissait tant et tant, mais elle n’en fit rien.
« J’ai froid… aussi »
Froid, oui, elle avait très froid. Mais sous ce mot s’en cachait d’autres. Parce qu’elle n’avait pas seulement froid en apparence, sur sa belle peau blanche, mais aussi en elle, dans son cœur. Elle pouvait presque sentir la chair de poule gagner le muscle amoureux. Elle tourna légèrement la tête vers la droite, ses yeux soudain emplis d’une tendresse et d’une douleur insoutenable, pour elle sans doute plus que pour tout autre. Elle avait bien souffert, trop pour elle. Elle n’avait pas à être si fine, elle n’aimait pas cela. Elle n’aimait pas pleurer. Elle n’avait fait que cela. Elle n’aimait pas dépendre d’une personne, mais elle dépendait pourtant de lui, et curieusement, s’y plaisait. Elle décolla une main de sa serviette et la fit traversé la courte distance qui les séparait. Elle posa simplement le bout de ses doigts sur la joue du jeune homme, les fit descendre le long de son menton, et la les remonta jusqu'à son front, d’où elle dégagea quelques mèches de chevelure noire. Un sourire triste se dessinait sur son visage, et elle retira comme à regret sa main du visage de son ancien amant. Elle se mordillait de nouveau la lèvre. Un sanglot naissait dans sa gorge, mais elle le refoula. Elle se refusait à pleurer devant lui, du moins, pas maintenant. Elle secoua lentement la tête de gauche à droite, la tête basse, et ouvrit doucement sa bouche, une nouvelle fois, pour prononcer un mot de sa voix douce et chaude, comme elle l’avait toujours fait et aimé le faire.
« Adel… » | |
| | | Adel Kotchanöv Directeur [ CQOM ] Malédiction envers Ise
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| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Dim 21 Jan - 18:22 | |
| Elle semblait...Ailleurs. Le visage penché vers l'intèrieur, ses poings serrés. Et Adel qui la regardait d'un oeil discret, dérrière son épaule. Ses formes agréables avaient disparues, fondues, évaporées vers un endroit inconnu. Son corps frissona. Elle ne cessait de se mordre frénétiquement la lèvre infèrieure. Elle était belle. Mais Adel n'arrivait pas à ressentir quelque chose de fort. Ses sentiments étaient glacés, solitaires et libres. Il ne parvenait pas à s'attacher à nouveau à ses gestes de panique légère, à ses mimiques qui n'avaient pas changées. Le jeune homme avait prit tellement de temps pour l'oublier, et maintenant, elle voulait qu'il revienne ?! Cà avait été si dur, de s'en détâcher, cette image sensuelle et obsedante, de son corps délicat, de son corps qui lui appartenait. Mais toutes ces émotions, tous ces sentiments, c'était du passé maintenant. Il fallait aller de l'avant. Auto-persuation inneficace, selon Adel.
Elle se releva subitement. Ses joues étaient roses. Ise repoussa une mèche dérrière son oreille, en vain. Ses paroles semblaient se contredire, en particulier ses gestes. Auparavant rouge, ses paumettes étaient devenues bien blanches. Son regard croisa le sien, qui se voulait discret, et elle prononça doucement.
« J’ai froid… aussi »
Adel ne chercha pas à comprendre la figure de style qui se cachait dérrière ses paroles. Il ne voulait pas comprendre. Que son coeur ait-pu être meurtri, glacé, brisé. C'était le sien qui aurait dû l'être, et il l'avait été. Remarquant le changement d'émotions au creux de ses pupilles, le jeune homme tourna vivement la tête, ne souhaitant pas se voir faiblir face à ses yeux en détresse. Il entendit un frôlement de tissus, mais il ne tourna pas la tête assez rapidement. Elle avait déjà apposé le bout de ses doigts fins et délicats sur sa joue, les faisants descendre jusqu'à son menton, pour en faire le chemin en sens inverse, caressant son front, rabattant quelques mèches noirs humides de vapeur d'eau. Un sourire triste se dessinait sur son visage, et elle retira comme à regret sa main de son visage. Sa tête s'agita, négativement, et ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser s'échapper son nom, encore.
« Adel… »
C'était à son tour de pencher la tête. Il sortir entièrement son corps du bain, et commença à se sècher, son corps à présent nu caché par les vapeurs incessantes.
- Je dirige cet établissement, tu risques de me croiser souvent.
Un grincement. Il se mouvait sur le parquet fragile de la pièce à la japonaise.
- C'est du passé, Ise. Je t'ai oubliée, difficilement. Tu m'as oublié, simplement. C'est tout. Il faut partir de l'avant maintenant.
Il disait çà simplement, comme si c'était normal. Il ne voulait pas se montrer cruel ou quoi que ce soit d'autre. Il disait ce qu'il lui semblait être la réalité. Et selon lui, il faudrait bien qu'elle l'accepte. Son regard était dénaturé de toute expression. Maintenant vêtu de son éternel pantalon de velour, toujours torse nu, il se dévoila un peu plus, imposant ainsi tout son corps dèsirable au regard de la jeune fille. Les pupilles précèdemment dénuée de sentiments, se firent plus douces et un sourire vint même s'esquisser sur son beau visage.
- Allez, pleins de beaux garçons t'attendent ici. Et puis, qui dirait-on de toi ? Que tu tentes de t'attirer des faveurs par la chair. Et tu auras honte. Et nous devrons partir.
'Nous'. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas employé ce pronom personnel. Mais au fond, il avait raison. Peut-être que ce n'était qu'une excuse pour ne pas la croiser encore...Parce que pour l'instant, la voir, ainsi, fragile et brisable d'une caresse, çà le rendait fou. Fou de douleur, fou du passé. Et çà, il abhorrait. Pour lui, c'était le présent qui comptait. Ce passé, cette enfance insupportable, toutes les conneries qu'il avait pu faire avec ses proches, avec Ise...C'était tout ce dont il voulait se débarasser, oublier et faire comme si çà n'avait jamais, jamais existé. | |
| | | Ise Ishikawa Maudite par le Chien ; Malédiction d'Adel
Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 14/01/2007
| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Dim 21 Jan - 18:56 | |
| Il sortit entièrement cette fois. Toujours aussi physiquement insensible. Il semblait n’avoir seulement pas éprouvé le dixième du chaos que le contact de sa peau, même infime, avait provoqué en elle. Ise ne leva que tardivement la tête, son trouble faisant progressivement place à une froide certitude, à une farouche déception. Elle serra de nouveau les poings. Elle n’avait jamais put le percer, il ne s’était jamais laisser faire. Et elle, tel un papillon de nuit, avait été attirée par lui, par cette capacité qu’il avait de ne jamais se dévoiler. Quelque chose qu’elle n’avait pas. Son regard se perdit un instant, dans les brumes lointaines d’un passé qu’elle s’interdisait d’oublier. Un passé qui ne redeviendrait sans doute pas un présent. Alors pourquoi s’était-elle mise à tant espérer, rien qu’à le voir assis près d’elle ? Quelle…idiote.
- C'est du passé, Ise. Je t'ai oubliée, difficilement. Tu m'as oublié, simplement. C'est tout. Il faut partir de l'avant maintenant.
Du passé ? Si tout cela était vraiment du passé, pourquoi était-ce encore si douloureux ? Pourquoi le voir, lui, l’avait-elle chamboulée comme jamais encore ? Même plus encore que la première fois qu’elle avait croisé ses yeux si noirs. Les yeux grands ouverts, soudain consciente de la situation, elle manqua hurler. Non. Tout cela ne s’était jamais terminé. Non, ce n’était pas du passé. Non. Non. Non. Elle n’avait même pleuré. Par ces paroles, il avait changé quelque chose. S’il était ici, et si elle avait été amené là, elle, ce certainement pas anodin. Elle avait mal. Elle avait eu mal. Le voir, bien loin d’intensifier cette douleur, avait été comme un souffle d’air dans sa poitrine. Elle l’aurait. C’était évident, bientôt, il serait de nouveau à elle. Elle sortit à son tour du bain, et le vit déjà vêtu d’un pantalon. Toujours le même. Un sourire vint éclairer un instant ses pensées. Un doux souvenir, qui n’en serait bientôt plus un. Quelque chose comme de la détermination venait de naître entre ses paupières, et elle baissa la tête, pour cacher toute lueur aux yeux d’Adel. Il la percerait, elle le savait. Il l’avait toujours fait sans difficulté, alors qu’elle avait su apprendre pendant bien des jours avant de pouvoir deviner ses sentiments, qu’elle n’avait jamais entièrement percés. Elle passa devant lui, sans un regard, mais toutefois bien consciente de se présence, sa peau se couvrit de chair de poule. Elle laissa tomber sa serviette, près de l’endroit où reposaient ses vêtements, et resta un moment immobile, dos à lui, songeuse. Au creux de ses reins, bien visible dans la brume des bains, était lové un chien, magnifiquement ouvragé.
- Allez, pleins de beaux garçons t'attendent ici. Et puis, qui dirait-on de toi ? Que tu tentes de t'attirer des faveurs par la chair. Et tu auras honte. Et nous devrons partir.
Elle ne répondit rien à ces dernières paroles, remettant avec soin son éternelle robe noire, décorées de fines dentelles blanches. Elle releva sa chevelure à peine trempé en une coiffure si simple et compliqué, avant de se retourner. Son regard brillant ne trahissait pas d’émotion. Peut-être quelques déceptions, mais l’on n’aurait su à quoi elles étaient du.
« Serait-ce donc là que j’aurais au tort ?? Tu m’as oublié alors… »
Elle baissa un instant la tête, un sourire résigné sur les lèvres. Elle remonta une mèche d’ébène qui paraissait sur son front, avant de continuer.
« Ne parles pas pour moi. Moi, je ne t’ai jamais oublié. J’ai eu tort, et je l’ai admis il y a déjà bien longtemps. Tu vois, c’est pour toi que j’ai maigris. C’est pour toi que je suis devenue ainsi. Tu es sur moi, et tu y resteras. Ma vie, c’était et c’est toi. Ne me parles pas d’autres garçons, je ne vis que pour toi. Tu sais très bien que je n’ai que faire de ce qu’on dit de moi. Je n’ai jamais eu honte d’être avec toi… je me suis d’ailleurs sans cesse demander si toi, tu n’avais pas honte d’être avec moi… J’ai eu tort. J’ai eu tort. J’ai eu tort. »
Ces paroles, elle ne les avait pas prononcées sur un ton agressif. Non, elle était même restée parfaitement calme. Elle releva lentement la tête, les yeux emplis d’une tristesse incommensurable, mais comme résignée. Ce qu’elle n’était pourtant pas. Elle se retourna pourtant, ramassa sa serviette trempée, et resta là, immobile, refusant obstinément de se tourner vers lui. | |
| | | Adel Kotchanöv Directeur [ CQOM ] Malédiction envers Ise
Nombre de messages : 93 Date d'inscription : 12/11/2006
| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Dim 21 Jan - 19:21 | |
| Elle sortit du bain, déterminée. Adel poussa un léger soupir. Elle n'avait jamais été douée pour cacher ses sentiments. Il comprenait son attitude, il comprenait chacun de ses gestes. Elle passa devant lui, sans un regard, chose qui le fit plus sourire qu'autre chose. Laissant tomber sa serviette, dévoilant, au creux de ses reins, l'objet de la crainte du jeune homme. Il resta un instant pétrifié de terreur, et ne pu s'empêcher de reculer de quelques pas. Il disparu peu à peu, enveloppé par son éternelle robe blanche. Mais son visage était toujours ombré de cette crainte, de cette...Abjection envers ce tatouage.
« Serait-ce donc là que j’aurais au tort ?? Tu m’as oublié alors… »
Elle remonta sur son front, comme une enfant, sa mèche qui s'obstinait à retomber devant ses yeux. Adel ne répondit rien, et enfila rapidement son maillot à manches longues couleur Prune. Il n'avait pas perdu son expression, l'écoutant presque à regrets.
« Moi, je ne t’ai jamais oublié. J’ai eu tort, et je l’ai admis il y a déjà bien longtemps. »
Il sentit son corps chavirer. Ses mollets le brûlaient, comme après une grande course. Sa main glissa sur son front humide. Il s'avança vers la porte coulissante.
« Tu vois, c’est pour toi que j’ai maigris. C’est pour toi que je suis devenue ainsi. Tu es sur moi, et tu y resteras. Ma vie, c’était et c’est toi. Ne me parles pas d’autres garçons, je ne vis que pour toi. Tu sais très bien que je n’ai que faire de ce qu’on dit de moi. »
Il ne put s'empêcher de penser à la bêtise humaine en écoutant la jeune fille parler. Sa tristesse était comme résignée. Elle semblait refuser de se tourner vers lui, alors que précèdemment s'en était tout l'opposé. Plein d'une nausée qui le prit au dépourvu, Adel continua sa course vers la sortie.
« Je n’ai jamais eu honte d’être avec toi… je me suis d’ailleurs sans cesse demander si toi, tu n’avais pas honte d’être avec moi… J’ai eu tort. »
Si il avait eût honte ? Oui, il avait eût honte, terriblement honte, d'avoir appris ce qu'il lui avait fait. C'était sûrement cette raison qui l'empêchait de repenser aux moment squ'ils pouvaient définir comme heureux dans leur relation. Il se mit presque à courir jusqu'à la toile de riz, écartant la jeune fille de son chemin.
- Ne me parle plus jamais du passé !
Il tira violemment sur la partie coulissante de la toile, avant de projeter son corps au dehors, refermant la porte et s'adossant contre le mur en face de celle-ci. Il haletait. Elle était toujours de l'autre côté. Celle qui avait sâlie par ses mots. Adel revoyait chaque traits de ce tatouage. Quelle horreur...Quelle monstruosité...Comment avait-il pu la haïr si profondèment à cet instant ?! Il n'avait pu...Jeter autant de paroles...Si sincère et cruelles. Pourtant la preuve était là, devant ses yeux, cette ombre au travers de la toile semi-transparente. Ise était là, pour une bonne raison. Et c'était de sa faute, la sienne. Ses yeux se clorent, et il étouffa un sanglot silencieux. Il faillit pleurer pour la première fois depuis leur rupture. Mais il n'en fit rien. Il se contenta d'abattre son poing dans le mur, s'arrachant la peau, faisant s'éffriter quelques parties de la pierre. Un second soupir traversa ses lèvres, mais cette fois-ci, ce fut une plainte douloureuse. Adel glissa sa main dans ses cheveux, là où Ise les avait touchés. Il les frotta, comme s'il voulait se débarasser de son contact. Pourtant...Son odeur si féminine persistait à rester sur son corps. Il ne put s'en empêcher, frôler simplement son corps, comme si c'était elle, comme si c'était 'avant'. | |
| | | Ise Ishikawa Maudite par le Chien ; Malédiction d'Adel
Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 14/01/2007
| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Dim 21 Jan - 20:08 | |
| - Ne me parle plus jamais du passé !
Elle osa se retourner au moment même où il prononçait ces paroles. Elle le regarda, son visage vide d’expression, quitter violement la pièce. Elle tenait toujours sa serviette à bout de bras, et prit le temps de la replier soigneusement. Seule trahissait sa nervosité, ses dents qui ne quittaient plus le rose de ses lèvres. Elle ferma un instant les yeux, prenant une intense respiration. Elle passa une main hâtive sur son front. Elle avait chaud maintenant, tellement chaud. La brume des bains, aussi brûlante qui l’eau, lui cuisait la peau. Elle n’allait pas se mettre à pleurer, pas encore. Elle ne voulait plus pleurer avant longtemps, cesser un peu ce gaspillage d’eau. Mais pour cela, elle savait qu’il n’y avait qu’une chose à faire. Prise d’une résolution farouche, elle passa sa langue sur sa lèvre inférieure. Le goût du sang emplis sa bouche et elle referma les yeux. Elle tremblait doucement, ne parvenait pas à faire le faire cesser. Elle passa le dos de sa main sur ses yeux, effaçant quelques larmes inopportunes. Non, ce serait ridicule de se laisser aller maintenant.
Elle se redressa, le regard empli de doutes et de certitudes, et prit à son tour la direction de la sortie. En son for intérieur, elle priait pour qu’il soit encore là, derrière la paroi. Qu’il l’attende peut-être, comme autrefois. Non. Pas comme autrefois. Juste comme aujourd’hui. Elle passa une nouvelle fois sa langue sur sa lèvre blessée, et fit glisser la paroi. Il frappa le mur de son poing au même instant. Elle resta un moment interdite, la tête basse, les yeux grands ouverts. Elle sortit doucement, ferma avec soin la paroi. Elle s’immobilisa un autre long moment, ne sachant pas vraiment quoi faire. Elle avait prié pour qu’il soit là, il était toujours là. Et maintenant… Elle soupira, et tourna la tête vers lui. Il passait doucement sa main sur lui, il ne semblait pas l’avoir remarquée. Elle hésitait à signifier sa présence, se mordillant une nouvelle fois la lèvre. Elle aurait tant voulu prendre la place de ses mains, poser la où se posait celle d’Adel, ses mains tremblantes, avides de sa peau. Elle avança, d’un pas hésitant.
« Mais… si je ne te parles pas du passé, je devrais te parler d’aujourd’hui ?? Seulement, je n’ai plus d’aujourd’hui … »
Elle fit un nouveau pas en avant. Sa tête légèrement penchée vers la droite, comme une enfant qui s’interroge, elle le regardait toujours. Plus rien ne se lisait dans son regard. Elle se contentait juste de le détailler, encore et encore. Son si beau visage, ses traits si bien faits, sa chevelure si noire. Elle remarqua quelques plaies sur ses mains, et une petite grimace douloureuse s’affiche un fugitif instant sur son visage. Sa main avança vers celle d’Adel, instinctivement, mais arriver à quelques centimètre de d’elle, elle s’immobilisa. Elle gardait les yeux grands ouverts, incapable de savoir s’il fallait ou non continuer. Elle se refusait à baisser les yeux, alors ce fut sa main qui revint le long de son corps. Elle soupira de nouveau. Elle aurait tellement voulu se serrer contre lui, un tout petit peu, pas longtemps, juste pour retrouver un peu de cette chaleur, de cette présence, de ce réconfort qu’elle avait tant espéré depuis tant de jours. Mais elle se contentait de rester là, à quelques pas, immobile, hésitante. Pleine de culpabilité, mais sans doute aussi de quelques accusations. | |
| | | Adel Kotchanöv Directeur [ CQOM ] Malédiction envers Ise
Nombre de messages : 93 Date d'inscription : 12/11/2006
| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Mar 23 Jan - 11:37 | |
| « Mais… si je ne te parles pas du passé, je devrais te parler d’aujourd’hui ? Seulement, je n’ai plus d’aujourd’hui … »
Le regard du jeune homme glissa le long du corps de la jeune fille. Elle semblait aimer le dévisager, son joli visage penché vers la droite, comme une enfant qui s'interroge, le jeune homme en souriant presque. Puis, d'un geste que le garçon crût instinctif, elle avança sa main vers lui, comme inquiète de la naissance de ces petites plaies. Comme jouant un rôle; elle replaça ses mains, soupirant dramatiquement. Il sentait qu'elle recherchait quelque chose de lui, qu'elle attendait. Mais elle se contentait de rester là, à quelques pas, immobile, hésitante. Doucement, le garçon donna une vive impulsion du creux de son dos. Il se redressa pour se retrouver un peu plus proche d'elle. Voir très proche, même. Son souffle tiède accompagné de son odeur ennivrante, il prononça quelques mots.- Arrête cette torture, elle t'es aussi insoutenable à toi qu'à moi.Voulant la réconforter, la rassurer, la faire revivre et lui faire oublier ces années passées à tenter, en vain, de s'oublier mutuellement, Adel avança ses bras au creux de sa nuque, et la rapprocha vivement de son torse, déposant ainsi la joue d'Ise près de son coeur. Il poursuivit, doucement.- Ne prend pas çà pour un engagement. Il caressait sa nuque. Plutôt pour un soutien amical.Il la prit enfin concrètement entre ses bras, les glissant le long de son dos qu'il sentit enfin réellement plus mince. Il souhaitait retrouver l'Ise d'avant. La perverse, la curieuse, celle qui avait de jolies formes et n'en avait pas honte. Sans ce tatouage affreux. Mais Adel savait bien que c'était impossible, ce passé s'était enfuit trop loin pour pouvoir le rattraper. Il souria donc, se détâchant doucement de la jeune fille, la regardant droit dans les yeux, sèrieusement.- Il faut aller de l'avant. Ne plus stagner, Ise.Il se pencha et embrassa sa paumette, avant de se reculer définitivement et de s'avancer vers le couloir.
FLASHBACK ON
Ils se tenaient la main, Adel encore ronchon comme d'habitude et Ise joyeuse et légère. Sa poitrine rebondie attirait les regards, tout comme ses hanches bien dessinées. Elle s'arrêtait à toutes les boutiques sur la rue marchande, et pointait du doigt comme une enfant un objet pris au hasard, prononçant sûrement un 'Tu me l'achètes, dis ?' vif, heureux. Et Adel se laissait avoir, simplement pour qu'elle sâche qu'il était bien là, avec elle, qu'il lui achetait çà pour elle et pas pour une autre. Parce que c'était ce qu'elle voulait, se sentir présente et concrète entre ses bras. Le jeune homme le comprenait, comme d'habitude, heureux de pouvoir la combler.
FLASHBACK OFF [ M'en veux pas, je trouve ton post tellement beau que je ne sais pas quoi ajouter...Pour moi, c'est parfait. Je suis très fière de notre sujet ^w^ Merci > Dortoirs personnels ]
Dernière édition par le Dim 28 Jan - 23:10, édité 1 fois | |
| | | Ise Ishikawa Maudite par le Chien ; Malédiction d'Adel
Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 14/01/2007
| Sujet: Re: [Adel]C'est triste et merveilleux... Mer 24 Jan - 22:02 | |
| Elle n’avait pas bougé, pas un doigt. Quelque chose en elle avait prévue tout ça. Quelque chose en elle faillit mourir de surprise. Lorsqu’il fut près d’elle, elle ne laissa rien paraître. Absolument rien. Ses yeux mi-clos ne cillaient pas, et elle restait là, tendue, immobile. Elle sentait sa présence devant elle, au-dessus d’elle, autour d’elle, en elle. Partout. Elle n’avait même pas le besoin de lever les yeux, et de le regarder. Elle en connaissait les moindres détails. Tous les détails. Avait-il changé ?? Etait-il toujours le même ?? Soudain, elle voulut tout savoir, tout. Absolument tout. Elle voulait tout de lui, tout savoir, tout posséder. Une envie fugitive. Une envie fugitive qui creusait en elle depuis des mois. Elle se pinça la lèvre inférieure.
- Arrête cette torture, elle t’est aussi insoutenable à toi qu'à moi.
Elle sentit sa main passer sous sa nuque, sans relever la tête, elle posa doucement sa tête contre le torse d’Adel. Un flot de souvenirs l’envahi, et elle ferma doucement les yeux, bien fort. Bien clos. Elle ne voyait plus la lumière de l’extérieur, juste celle de son cœur. Pourtant, elle ne dit rien. Elle ne pouvait rien dire. Il avait dit vrai, mais sans connaître l’exacte impact de ses paroles. Cette torture avait été bien plus insoutenable qu’elle ne l’avait pensé. Elle n’eut qu’une envie serrer contre elle ce corps tant désiré, retrouver un peu de cette tendresse d’autrefois. La retrouver toute entière. Elle n’avait plus envie de pleurer. Elle n’avait pas plus envie de sourire. Elle voulait juste rester comme ça pour toujours. C’était tout ce dont elle avait envie. Elle posa juste une main près de sa tête, sentant contre ces doigts si fins la chaleur du corps du jeune homme. Elle rouvrit les yeux, et les garda figés, vers le mur à côté d’eux. Elle ne voulait pas réaliser tout de suite qu’elle était tout contre lui, une nouvelle fois, après tant de temps d’attente. Elle voulait, sans le vouloir. Elle voulait juste en profiter, le plus longtemps possible, mais sans le réaliser. Pour que, lorsqu’il partirait, elle ne voit plus de cela qu’un beau rêve.
- Il faut aller de l'avant. Ne plus stagner, Ise.
Elle poussa un léger soupir. Il l’avait prise un peu plus dans ses bras, et maintenant, elle sentait ses mains dans son dos. Elle referma les yeux. Quelle douce impression, de chaleur, de sécurité. Son petit cœur battait à tout rompre, mais elle n’y faisait pas vraiment attention. Rien à part lui n’avait plus vraiment d’importance. Il se recula doucement, et ses lèvres s’attachèrent un moment à sa pommette. Elle avait presque oublié la douceur de ses lèvres, presque plus agréable encore que ses bras. Elle regrettait déjà cette pression dans son dos, et cette chaleur dans ses reins. Elle soupira une nouvelle fois, les yeux de nouveau mi-clos. Elle regardait vers le bas, elle ne voulait pas le voir s’en aller, non, pas une nouvelle fois. Ce serait bien trop difficile. Pas encore une fois. Elle leva les yeux. Et elle le vit, partir. S’avancer lentement vers le couloir. Ses yeux trahissaient sans doute sa confusion, ses regrets, son envie de le posséder, encore et pour toujours. Mais elle n’allait pas le suivre, elle allait le laisser partir, comme la première fois. Etai-elle lâche ?? Ou tentait-elle juste le destin ?? Adel…
« Tu me reviendras…? »
Quelques mots murmurés, qu’il n’avait sans doute pas entendue. Mais une question muette se lisait dans ses yeux, depuis toujours. Elle partit lentement en arrière, ne le quittant pas des yeux, cherchant un sentiment quelconque dans les siens. Mais elle finit par se retourner, finalement et accepter. Accepter quoi ?? Qu’il s’en aille, encore une fois ?? Et qu’il revienne, une nouvelle fois…
*Adel…*
[>Quelque part...] | |
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